Du Cake-Walk au Patinage artistique sur la glace: une Énergie qui danse!

Henri de Toulouse Lautrec_dessin de 1896_Le clown negre Chocolat“Chocolat”, le clown nègre: son vrai nom était Rafael Padilla, esclave né à Cuba vers 1868, devenu célèbre au Cirque de Paris à partir de 1886. Il forma un duo avec Footit, le clown blanc, qui les propulsa jusqu’à la scène des Folies-Bergère. Padilla a été peint par Toulouse-Lautrec en 1896 qui le montre dansant dans un cabaret de Montmartre.

La Goulue avec le clown Chocolat nom de Rafael PadillaChocolat avec La Goulue…

Notice in The Tatler_May 1903_for the play In Dahomey_featuring husband and wife vaudevillians Aida and George WalkerLe vrai Cake-Walk dansés par les vrais Ratons Laveurs (un terme raciste de la fin du siècle): les acteurs de vaudeville Aida Overton Walker et son épouse George Walker

Aida Overton Walker in 'In Dahomey' photgraphed in 1903 by Cavendish MortonGeorge Walker in 'In Dahomey' photographed by Cavendish Morton in 1903Les Walker photographiés dans la comédie musicale “In Dahomey”_Londres, 1903

Le Cake Walk_Danse au Nouveau Cirque Les NegresDeux hommes font Le Cake Walk, et l’un “joue” à la femme.

This image is courtesy Historical Ziegfeld_Rudy and Fredy Walker_Les Enfants Nègres de 1903_Le Cake Walk dansé au Nouveau Cirque de ParisRudy and Fredy Walker_Les Enfants Nègres de 1903_Le Cake Walk dansé au Nouveau Cirque de Paris

This image is courtesy Historical Ziegfeld_Rudy and Fredy Walker in 1903…..

Josephine Baker in 1927Josephine Baker était l’Américaine exotique qui se transforma à la première star noire – à cause de ses danses fraises et originales.

Josephine Baker_Berlin_1925_photo par Wolf von Gudenberg La danseuse la plus libre et ingénieuse des années 20: Josephine Baker_photo par Wolf von Gudenberg (Berlin, 1925)

Josephine Baker_du livre Le Tumulte Noir_illustration par Paul Colin_1927Josephine Baker: du livre Le Tumulte Noir (1927)_illustration par Paul Colin

Black vaudeville dancers_1930_Washington D.C.Danseuses de vaudeville_Washington, D.C., 1930

Swing era dancers and their athletic moves...Les années du Swing à Harlem

Swing era dancers wow the crowd...Frankie Manning the inventor of the Lindy Hop_and partner_1940sFrankie Manning, l’inventeur de la danse “Lindy Hop”, et sa partenaire

Fayard and Howard_The Nicholas Brothers_seen in a still from the motion picture Stormy Weather 1943Les Frères Nicholas: Danseurs de claquettes des années 30 et 40: Hommes audaces, athléthiques et élégants! (photographie du film “Stormy Weather”, 1943)

The Nicholas Brothers_pictured here in the 1940s_Audacious athletic elegant tapdancersLes Frères Nicholas: Fayard (né 1914) et Harold (né 1921)

Alvin Ailey photographed in 1955Alvin Ailey (1931-1989), fondateur et choréographe du Alvin Ailey American Dance Theater_photographie de 1955 (Carl Van Vechten)

The young Alvin AileyLe jeune Alvin Ailey

Danielle Gee and Leonard Meek of the Alvin Ailey Dance Company_1995Danielle Gee et Leonard Meek de la troupe Alvin Ailey_1995

James Brown busts a move_early 1970sJames Brown “fait le zouave” avec un de ses mouvements / pas de danse caractéristiques

James Brown_Get on the Good Foot_album cover from 1972Couverture de l’album Avance avec ton Bon Pied (1972)

A happy quartet from the late 1970s when Roller Boogie or Disco was at its peak popularityLe patin à roulettes au roller-discothèque — la fureur heureuse de l’ère de la musique disco et funk

1970s era Roller Skates for rollerboogieing…..

Coca Cola advertisement from 1977_featuring Black couples at the Disco Roller RinkPublicité pour Coca-Cola dans un magazine américain de 1977

Photgraphie par Jim McCrary de Michael JacksonMichael Jackson (1958-2009), un danseur inventif et excentrique, célébré pour sa “Moon Walk” (photographie © 1983, Jim McCrary/Redferns)

Young breakdancer during the 1980s_photograph by Martha CooperYoung Bboyz in New York City_early 1980s_photograph by Martha CooperDes jeunes B-boyz ou “breakdanseurs” New-Yorkais des années 80_photographies © Martha Cooper

Surya Bonaly_La patineuse artistique_ASurya Bonaly_La patineuse artistique_BSurya Varuna Claudine Bonaly (née 1973), la patineuse artistique française-américaine

Yannick Bonheur et Vanessa James_15.02.2010_Les Olympiques d'Hiver_Vancouver CanadaYannick Bonheur et Vanessa James_Patineurs partenaires_Les Olympiques d'Hiver_Vancouver Canada_Fevrier de 2010Yannick Bonheur (né 1982) et Vanessa James (née 1987)_le premier couple noir de l’histoire des jeux olympiques en patinage artistique_Vancouver, Canada_février de 2010_ (photo par Ivan Sekretarev)

Savion Glover__danseur de claquettes de la nouvelle génération_photo © Lois Greenfield, 2012Savion Glover_danseur de claquettes de la nouvelle génération_photo © Lois Greenfield, 2012

Salvador da Bahia_Carnaval_2012Salvador da Bahia Brasil_Carnaval_2012Le Carnaval au Brésil_Salvador da Bahia, 2012_Des racines africaines les gens cultivèrent une fête de la Danse et Musique – pour Tout le Monde!


Langston Hughes: poèmes de la Renaissance de Harlem

Portrait de Langston Hughes par Bruce Patrick Jones_graphite et aquarelle_2016

Portrait de Langston Hughes par Bruce Patrick Jones_graphite et aquarelle_2016

Langston Hughes (le 1er février 1902 – mai 1967: poète, écrivain, et dramaturge noir-américain)

Le Nègre parle des fleuves (1921)
(The Negro speaks of rivers)
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J’ai connu des fleuves
J’ai connu des fleuves anciens comme le monde et plus vieux
que le flux du sang humain dans les veines humaines.
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Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves.
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Je me suis baigné dans l’Euphrate quand les aubes étaient neuves.
J’ai bâti ma hutte près du Congo et il a bercé mon sommeil.
J’ai contemplé le Nil et au-dessus j’ai construit les pyramides.
J’ai entendu le chant du Mississipi quand Abe Lincoln descendit
à la Nouvelle-Orléans, et j’ai vu ses nappes boueuses transfigurées
en or au soleil couchant.
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J’ai connu des fleuves:
Fleuves anciens et ténébreux.
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Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves.
. . .

Moi aussi, je chante l’Amérique (1926)
(Epilogue: I, Too)
.
Moi aussi, je chante l’Amérique.
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Je suis le frère à la peau sombre.
Ils m’envoient manger à la cuisine
Quand il vient du monde.
Mais je ris,
Et mange bien,
Et prends des forces.
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Demain
Je me mettrai à table
Quand il viendra du monde
Personne n’osera
Me dire
Alors
«Mange à la cuisine».
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De plus, ils verront comme je suis beau
Et ils auront honte…
.
Moi aussi, je suis l’Amérique.
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Le Blues du Désespoir (1926)
(The Weary Blues)
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Fredonnant un air syncopé et nonchalant,
Balançant d’avant en arrière avec son chant moelleux,
J’écoutais un Nègre jouer.
En descendant la Lenox Avenue l’autre nuit
A la lueur pâle et maussade d’une vieille lampe à gaz
Il se balançait indolent…
Il se balançait indolent…
Pour jouer cet air, ce Blues du Désespoir.
Avec ses mains d’ébène sur chaque touche d’ivoire
Il amenait son pauvre piano à pleurer sa mélodie.
O Blues !
Se balançant sur son tabouret bancal
Il jouait cet air triste et rugueux comme un fou,
Tendre Blues !
Jailli de l’âme d’un Noir
O Blues !
.
D’une voix profonde au timbre mélancolique
J’écoutais ce Nègre chanter, ce vieux piano pleurer –
« J’n’ai personne en ce monde,
J’n’ai personne à part moi.
J’veux en finir avec les soucis
J’veux mettre mes tracas au rancart. »
Tamp, tamp, tamp ; faisait son pied sur le plancher.
Il joua quelques accords et continua de chanter –
« J’ai le Blues du Désespoir
Rien ne peut me satisfaire.
J’n’aurai plus de joie
Et je voudrais être mort. »
Et tard dans la nuit il fredonnait cet air.
Les étoiles disparurent et la lune à son tour.
Le chanteur s’arrêta de jouer et rentra dormir
Tandis que dans sa tête le Blues du Désespoir résonnait.
Il dormit comme un roc ou comme un homme qui serait mort.

. . .

Nègre (1922) (Negro)

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Je suis un Nègre :
Noir comme la nuit est noire,
Noir comme les profondeurs de mon Afrique.
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J’ai été un esclave :
César m’a dit de tenir ses escaliers propres.
J’ai ciré les bottes de Washington.
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J’ai été ouvrier :
Sous ma main les pyramides se sont dressées.
J’ai fait le mortier du Woolworth Building.
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J’ai été un chanteur :
Tout au long du chemin de l’Afrique à la Géorgie
J’ai porté mes chants de tristesse.
J’ai créé le ragtime.
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Je suis un Nègre :
Les Belges m’ont coupé les mains au Congo.
On me lynche toujours au Mississipi.
.
Je suis un Nègre :
Noir comme la nuit est noire
Noir comme les profondeurs de mon Afrique.
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Les poèmes originals, en anglais:

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The Negro Speaks of Rivers
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I’ve known rivers:
I’ve known rivers ancient as the world and older than the
flow of human blood in human veins.
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My soul has grown deep like the rivers.
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I bathed in the Euphrates when dawns were young.
I built my hut near the Congo and it lulled me to sleep.
I looked upon the Nile and raised the pyramids above it.
I heard the singing of the Mississippi when Abe Lincoln
went down to New Orleans, and I’ve seen its muddy
bosom turn all golden in the sunset.
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I’ve known rivers:
Ancient, dusky rivers.
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My soul has grown deep like the rivers.

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Epilogue: I, too
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I, too, sing America.
.
I am the darker brother.
They send me to eat in the kitchen
When company comes,
But I laugh,
And eat well,
And grow strong.
.
Tomorrow,
I’ll be at the table
When company comes.
Nobody’ll dare
Say to me,
“Eat in the kitchen,”
Then.
.
Besides,
They’ll see how beautiful I am
And be ashamed—
.
I, too, am America.
. . .
The Weary Blues
.
Droning a drowsy syncopated tune,
Rocking back and forth to a mellow croon,
I heard a Negro play.
Down on Lenox Avenue the other night
By the pale dull pallor of an old gas light
He did a lazy sway . . .
He did a lazy sway . . .
To the tune o’ those Weary Blues.
With his ebony hands on each ivory key
He made that poor piano moan with melody.
O Blues!
Swaying to and fro on his rickety stool
He played that sad raggy tune like a musical fool.
Sweet Blues!
Coming from a black man’s soul.
O Blues!
In a deep song voice with a melancholy tone
I heard that Negro sing, that old piano moan—
“Ain’t got nobody in all this world,
Ain’t got nobody but ma self.
I’s gwine to quit ma frownin’
And put ma troubles on the shelf.”
.
Thump, thump, thump, went his foot on the floor.
He played a few chords then he sang some more—
“I got the Weary Blues
And I can’t be satisfied.
Got the Weary Blues
And can’t be satisfied—
I ain’t happy no mo’
And I wish that I had died.”
And far into the night he crooned that tune.
The stars went out and so did the moon.
The singer stopped playing and went to bed
While the Weary Blues echoed through his head.
He slept like a rock or a man that’s dead.
. . .
Negro
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I am a Negro:
Black as the night is black,
Black like the depths of my Africa.
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I’ve been a slave:
Caesar told me to keep his door-steps clean.
I brushed the boots of Washington.
.
I’ve been a worker:
Under my hand the pyramids arose.
I made mortar for the Woolworth Building.
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I’ve been a singer:
All the way from Africa to Georgia
I carried my sorrow songs.
I made ragtime.
.
I’ve been a victim:
The Belgians cut off my hands in the Congo.
They lynch me still in Mississippi.
.
I am a Negro:
Black as the night is black,
Black like the depths of my Africa.

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